Fin octobre, la CFTC Stellantis avait exprimé son indignation face à la déclaration conjointe de la France et de l’Espagne, qui entendait maintenir l’interdiction des véhicules à combustion dès 2035. En effet, d’une part le marché de l’électrique ne se développe pas suffisamment, en raison du prix élevé des véhicules ; d’autre part la concurrence chinoise dans ce domaine risque de mettre en difficulté nos industriels. Les conséquences pour l'emploi seraient désastreuses.
La journée de la filière automobile, organisée le 4 novembre par la Plateforme automobile -à laquelle participaient nos représentants CFTC, Carole Cognard, Secrétaire générale, et Albert Fiyoh Ngnato, responsable des services de l'automobile - a permis d’en savoir plus sur les intentions de la Commission européenne et du gouvernement français.
La Commission devrait notamment annoncer plusieurs décisions le 10 décembre prochain. Le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, a d’ailleurs voulu rassurer les industriels de la filière. Les utilitaires légers et les véhicules particuliers pourraient ne pas être concernés par les objectifs d'émissions de CO2 pour 2030 et 2035.
Par ailleurs, comme le rapporte l’Usine nouvelle, le ministre français de l'Economie Roland Lescure s'est dit prêt à étudier la possibilité d'introduire des «flexibilités» dans l'interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035 en Europe. Mais à condition que la production des véhicules soutienne l'activité industrielle en Europe. A ce sujet, des discussions seraient en cours en vue d’instaurer « un objectif de contenu minimum européen dans les voitures électriques » produites sur le continent.
Un sujet que la CFTC suivra de près au cours des prochaines semaines.
Rendez-vous sur cette page de la Plateforme Automobile pour revivre toutes les interventions de cette journée du 4 novembre.

