La ville de Tincheray, petite commune de 5000 habitants dans l’Orne, est sous le choc. 67 emplois sont menacés en raison de la fermeture prochaine d’une entreprise historique de la « capitale de la quincaillerie » : Torbel industrie (anciennement groupe Mermier Lemarchand).
| Créée en 1889 à Tinchebray par la famille Mermier, elle a fusionné en 1972 avec l’entreprise Lemarchand basée à Fresnes qui se trouve à 5 kilomètres. Il est important de signaler que ces deux familles sont à l’époque natives des lieux où se trouvent leurs entreprises respectives. À la suite du départ en retraite de Marc Lemarchand PDG membre de la famille fondatrice de l’entreprise de Fresnes, un rachat par le groupe Monin à eu lieu en 2012. En 2017, le groupe Monin dont Mermier Lemarchand fait partie, est racheté par le groupe Torbel Industrie. |
L’entreprise, racetée par le groupe Torbel industrie en 2017, fabrique depuis 130 ans, entre autres, de la quincaillerie et des outils de jardin
Trois sites de production sont concernés dans cette ville : un site de découpe et d’emboutissage, un site de coupant et de tranchant, et un site de finition, presse reprise, chaînes de peinture, assemblage et magasin.
Un Comité social économique central va se réunir au sujet du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Les discussions entre les représentants syndicaux et la direction vont pouvoir démarrer au niveau de ce CSEC, nous a informé Yannick Mauduit, délégué syndical CFTC. Les salariés espèrent que des offres de reclassement internes vont faire partie des négociations afin de limiter les pertes d’emploi. Et pourquoi pas d’autres mesures sociales. C’est ce que tentera d’obtenir la CFTC qui est le syndicat majoritaire sur les sites de Tinchebray.
Depuis quelques années, l’établissement fabriquait de moins en moins d’outils de jardin pour se recentrer sur la quincaillerie qui est le cœur de métier du Groupe Torbel.
« A la suite de plusieurs rationalisations des gammes de la quincaillerie fabriqués par le groupe et par conséquent une diminution de charge main d’œuvre sur les sites de Tinchebray, une nouvelle fabrication de mobilier extérieur en aluminium a été mise en place » explique Yannick Mauduit. « Malgré l’implication de tous les salariés dans ce changement de métier et de compétence, cette activité n’a pas suffi à pérenniser l’usine en raison de la conjoncture économique actuelle. »
La nouvelle a suscité beaucoup d’émotion dans la région, chez les élus mobilisés et dans la population, comme le révèlent déjà de nombreux articles dans la presse régionale (Ouest France, l’Orne combattante et France 3)
La CFTC Ornaise ainsi que la CFTC Normande se trouvent fortement affectées par la fermeture de cette entreprise qui a marqué l’histoire de la CFTC Métallurgie de l’Orne et qui a compté dans ses années les plus fastes plusieurs centaines de salariés.
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