Groupe GMD : appel aux débrayages le 14 novembre

Publié le 13/11/2024


L’intersyndicale du groupe GMD, un des plus gros équipementiers automobile français (1825 salariés en France), appelle à des « débrayages, jeudi 14 novembre, de 2 heures en fin de poste sur tous les sites de GMD ».

Il s’agit en effet de « montrer l’inquiétude des salariés concernant la vente du groupe GMD à Montyon Capital. »

Malgré leurs demandes, les syndicats n’ont eu aucune information sur le projet social et industriel de ce potentiel repreneur, et sur l’avenir des usines et des emplois.

Ils veulent donc être informés sur l’ensemble de ce volet social et industriel. Ils repoussent toute idée de « délocalisation » : un article récent paru dans le journal Libération évoque en effet un souhait de restructuration, « notamment en accroissant les capacités du groupe au Maroc, au Portugal, au Mexique, en Hongrie et en République tchèque, et en diminuant en parallèle le chiffre d’affaires réalisé en France de 45% à un tiers ».

Dans leur défense acharnée des emplois, ils pointent la responsabilité des deux constructeurs, Stellantis et Renault, « qui ne donnent plus de nouvelles pièces à fabriquer dans les sites français, ce qui provoque du chômage, des pertes de chiffres d’affaires et en demandant toujours des baisses ». Sans oublier l’Etat « complice », « car en étant actionnaire de Renault, il perçoit des dividendes sans se préoccuper d’où viennent les profits ! »

GMD a un pôle fonderie (connu sous la marque Eurocast), permettant de fabriquer des grosses pièces en aluminium pour les secteurs automobiles et poids lourds. Il a également un pôle plasturgie à travers la marque Eurostyle Systems (pièces d’habillage pour l’intérieur des véhicules).

Pas de garanties solides

« Aucune garantie claire » n’est donnée concernant la pérennité des emplois et il n’y a pas de « vision stratégique à long terme ». « La seule certitude est que les salariés risquent de devenir une variable d’ajustement dans une opération qui semble avant tout financière, sans considération pour les femmes et les hommes qui font la richesse du groupe GMD ». D’où la crainte de licenciements massifs, dans le cadre d’un « management axé uniquement sur la rentabilité à court terme ». 

De plus, les représentants syndicaux demandent « une rencontre avec d’autres repreneurs potentiels, notamment SANARCO, afin d’exploiter toutes les options possibles ».

Noureddine Kaabeche, coordinateur syndical pour la CFTC, en poste chez Eurocast à Reyrieux, dans l’Ain, témoigne de l’inquiétude de tous les salariés, qui subissent par ailleurs des périodes d’activité partielle de longue durée (APLD). Pourtant les sites GMD qui produisent à l’étranger ont du travail : « ils sont en fait devenus nos concurrents ».