La CFTC du groupe GMD, un des plus gros équipementiers automobiles français (1825 salariés en France répartis sur 15 sites), a déploré cet hiver le manque de transparence concernant le projet de reprise de ce groupe, que l’actuel PDG veut céder.
Un comité de groupe s’est réuni le 9 avril dernier.
Deux candidats se sont montrés intéressés par la reprise, d’une part le fonds d’investissement Montyon Capital, d’autre part un industriel d’origine chinoise.
« En fonction des discussions, l’un ou l’autre de ces candidats sera choisi dans les prochaines semaines » (probablement d’ici la mi-mai), a déclaré l’intersyndicale. « A cette échéance, un nouveau comité de groupe sera organisé pour rencontrer celui qui aura été retenu ».
Les représentants syndicaux, dont la CFTC, demandent à rencontrer ces deux candidats avant la signature de toutes les parties prenantes, pour qu’ils leur présentent leurs projets, sur le plan industriel et sur le plan social, afin qu’ils puissent se prononcer. Ils en ont d’ailleurs fait la demande au CIRI, le Comité interministériel de restructuration industrielle.
Autre demande importante à leurs yeux : si l’Etat accorde une aide financière à l’un ou l’autre repreneur, ce dernier doit s’engager sur un maintien de l’emploi et des sites GMD en France.
Faible activité dans les usines
GMD a un pôle fonderie (connu sous la marque Eurocast), qui produit des grosses pièces en aluminium pour les secteurs automobiles et poids lourds. Il a également un pôle plasturgie à travers la marque Eurostyle Systems (pièces d’habillage pour l’intérieur des véhicules).
Actuellement les usines ont peu d’activité. Sans repreneur et avec des dettes qui ne sont pas apurées, les commandes des constructeurs ne sont pas au rendez-vous. Et les difficultés du secteur automobile aggravent la situation.
Le 14 novembre dernier, les salariés avaient débrayé sur l’ensemble des sites pour montrer leur inquiétude concernant l’avenir du groupe.
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